Equilibre

Avec les beaux jours qui s’installent, nous sommes de plus en plus dehors et Lynne en profite pour poursuivre ses expériences d’escalade et surtout de recherche d’équilibre…

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La poutre d’équilibre utilisée dans les écoles Montessori trouve facilement sa version sauvage dans tous les murets que nous croisons… il suffit de se laisser guider, les enfants savent trouver ce qui leur est utile…muret

Walker Park

Voilà un moment que je n’ai plus parlé de Kirkwood, alors voici le début d’une petite série sur les nombreux parcs publics du coin. La ville s’étend sur 24 km2 pour une population de 27500 habitants. On compte quand même 14 parcs (dont 4 nous sont facilement accessibles à pieds). Plaisants et bien entretenus, ils sont très agréables et pourvus de jeux pour enfants (vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir).

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Porter son bébé

Sensible au maternage proximal, j’ai énormément porté Lynne. J’adore. J’avais repéré le concept dans une boutique Artisans du Monde il y a 20 ans (ouh là…, déjà !) et c’était évident pour moi que je porterai mon bébé comme ça. J’ai juste croisé les doigts pour que le poids de Lynne soit plutôt plume que plomb (rassurez-vous, je ne l’ai pas affamée pour autant..).

Porter son bébé, c’est juste génial. Le passage de « dans » le ventre, à « sur » le ventre me semble être une transition plus douce et les bienfaits du portage sont multiples, à la fois pour la maman et pour le bébé : proximité, apaisement du bébé, facilité de déplacement (surtout en ville ou au contraire en pleine nature), liberté des mains du porteur… pour avoir pris l’avion de multiples fois avec Lynne, je vous assure que je préfère de loin le portage à la poussette…

Reste à respecter la physiologie du bébé. Les porte-bébés (style le classique baby bjorn) où les jambes pendouillent dans le vide sont à proscire, de même qu’une mauvaise position dans une écharpe. 1 /Ils peuvent entraîner des dysplasies de la hanche (l’os du fémur se déboîte de la hanche – voir cet article très intéressant). J’avais lu d’ailleurs qu’en Afrique et Asie, où la poussette est de plus en plus utilisée, la dysplasie, presque inconnue jusqu’alors, commence à apparaître. 2/ l’appui sur les parties génitales, n’est vraiment pas top, surtout pour les petits garçons. 3 /La colonne vertébrale d’un nourisson est naturellement courbe. Une position verticale du bébé ne respecte pas la physiologie du nouveau né, qui ne peut pas supporter en outre son propre poids…

… Et comme un bon dessin vaut mieux qu’un long discours…

A gauche : pas bien                         A droite : bien

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Pendant ma grossesse, j’ai fait des ateliers de portage avec l’association Hominaissance. Passer du poupon des ateliers à un minuscule bébé, c’est quand même différent … Au début, Lynne qui devait sentir mon hésitation et ma maladresse n’était pas super coopérative…  [Mea culpa, j’ai quand même utilisé un baby bjorn qu’on m’avait prêté car Lynne était très demandeuse de contact et son papa était de l’autre côté de l’océan. Ca m’a sauvée, mais connaissant la position physiologique du nouveau-né, je culpabilisais un peu, mais une séance chez l’ostéo m’a rassurée quant aux hanches de Lynne]. J’ai commencé à réellement porter Lynne en écharpe quand elle avait 1 mois et demi. J’ai potassé le très bon blog : papotage autour du portage, regardé des vidéos sur internet (généralement, les vendeurs d’écharpes font des vidéos de démonstration. J’aime beaucoup celles de Ling Ling d’amour) et sourtout pratiqué. Et petit à petit, c’est devenu de plus en plus facile…et un vrai plaisir pour Lynne et pour moi.  Voyageant beaucoup, le portage m’a été indispensable.

Je me suis fiée à ma cop Delphine pour acquérir ma premère écharpe, une Ling Ling d’amour. Mon écharpe, je l’adore, Lynne aussi. Qu’est-ce qu’elle y a dormi dans cette écharpe ! Je l’ai trainée partout. Rien a redire sur la qualité du tissu en coton bio, sergé croisé (je préfère nettement le tissu rigide au stetch). Pour le repérage, une petite étiquette marque le centre et les deux bordures ont un fil d’ourlet de couleur différente. Belle couleur prune. J’ai un faible pour la marque : à taille humaine, écologique et éthique… Elodie, la conceptrice, vit en Chine (alors, forcément…) et a testé ses produits sur ses propres enfants. J’ai testé différents nouages, mais finalement, je reviens toujours à mon préféré, l’enveloppé croisé. Le problème, c’est que le noeud se trouve dans le dos… pas très pratique avec un manteau l’hiver.

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D’ailleurs, en parlant d’hiver, voilà mes petits aménagements de manteau pour porter Lynne contre moi (elle est née en décembre 2013, alors elle était toute petite l’hiver dernier) : Un pan double de tissu polaire découpé dans un plaid. J’ai percé des boutonnières, doublé le tissu. Et voilà ! C’était simple avec mon manteau pourvu de rangées de boutons des deux côtés. Mais on peut mettre une fermeture éclair à la place, que l’on zippera avec la fermeture éclair de son propre manteau, le cas échéant. Quand même moins cher qu’acheter un manteau de portage (qui sont très beaux et pratiques au demeurant..). Bien sûr, il faut vérifier en permanence que le nez de bébé est dégagé (pas d’écharpe pour la maman, je portais des sous pulls de coton près du corps, avec cols roulés, et j’avais toujours dans mon sac un petit miroir qui me permettais de vérifier souvent le visage de Lynne).

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Histoire de varier les plaisirs, j’ai complété l’utilisation de l’écharpe par un sling. J’ai tenté la maque Je Porte Mon Bébé. J’ai été déçue par le rendu de la couleur (que je n’avais pas perçue comme ça sur le site internet), mais j’aime bien le côté réversible. J’avoue personnellement ne pas être fan du tissu élastique. Je trouve que ça glisse et qu’il faut souvent réajuster le serrage. J’ai utilisé le sling pour les portages courts (le poids n’est porté que par une seule épaule) et nécessitant des mises en places rapides, notamment lors de mes déplacements (contrôles de sécuité dans les aeroports – certains vous laisse passer avec bébé dans l’écharpe, d’autres pas…., et pas de noeud gênant une fois assise dans l’avion).

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Le tonga (de la marque du même nom), une sorte de sling (portage de côté, sur une épaule) en filet « de course »… Il faut que le bébé soit capable de s’accrocher seul. J’avais prévu le tonga arc-en-ciel pour l’été avec son côté aéré, et j’y voyais la possibilité de l’utiliser dans l’eau pour les baignades. Je l’ai très peu utilisé finalement l’année dernière. Je trouve le système assez peu sécurisé et donc assez peu sécurisant. Je pense que je serai beaucoup plus à l’aise pour l’utiliser cette année, avec une Lynne plus âgée. En fait, le tonga prend les cuisses et le bas du dos du bébé. Il ne s’agit que d’un portage ponctuel, le tisu ne se déploie pas sur l’épaule du porteur (le poids est donc très localisé), ce qui fini par être incommodant). Mais l’avantage, c’est qu’il peut aussi se glisser dans un sac facilement et servir en appoint lorsque l’enfant ne veut plus marcher. (Lire ce très bon article ici).

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Le podéagi (merci Anaïs pour le nom !), que j’ai acheté en Chine l’automne dernier. Ce n’est pas un Mei-Tei, il n’y a que deux lanières. Je l’aime beaucoup. Il est super confortable, très léger (donc facile à mettre dans un sac à main) et « exotique » (faut aimer le côté bien vif de la déco chinoise). Mais le tissu est super fin et on peut commencer à voir des « étirements » du tissu … je pense qu’il n’est pas fait pour les grands bébés ou tout simplement la qualité n’est pas super (:/)…

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Je reviens à mes premières amours. Je viens de commender chez Ling Ling d’Amour, leur porte-bébé Mid-taï, couleur pêche, qui peut servir jusqu’à 15 kg (soit environ jusqu’à 3 ans). Le Mid-taï remplace leur Meï-taï en ajoutant des options d’ajustage pour le rendre évolutif.  Les pans supérieurs répartissent bien le poids du bébé sur les épaules (fil d’ourlet de couleur différente pour le répérage, comme pour l’écharpe). Plus pratique que l’écharpe car les deux lanières inférieures peuvent rester en place sur le porteur si l’on doit sortir le bébé. Et plus facile pour les portages dans le dos : le tablier est moins acrobatique à mettre en place que l’écharpe (je le fais très facilement toute seule). Et maintenant que Lynne est plus lourde, et qu’elle est complètement active dans la mise en place, le portage dans le dos est plutôt agréable, pour moi, mais aussi pour elle car elle peut mieux profiter du paysage.

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Je crois que je vais craquer pour le très joli sling en tissage sergé croisé, couleur mint de Ling Ling d’Amour car décidément, le tissu stretch ne me convient pas (et puis il est si joli ce sling…) … Notre aventure portage continue….

Post criptum : Ben, oui… j’ai craqué… Il est trop agréable ce sling. Un vrai bonheur. Léger et aéré, parfait pour l’été. Je n’aurais pascru que ce soit aussi confortable !

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16 mois de globe-tétage

La globe-téteuse a tété partout ; sur 3 continents différents, dans les maisons, les parcs, la rue, les églises, les avions, les trains, les bibliothèques, les musées… Une belle aventure.

Des débuts pas évidents, des moments de découragement et d’angoisse, l’épuisement, des pics de lactation extrêment marqués, des tisanes au fenouil, des nuits sans sommeil, … mais surtout de beaux moments. Beaucoup beaucoup de très beaux moments.

J’aurais bien voulu que le sevrage (quel mot très moche!) se fasse naturellement, mais ça devenait vraiment épuisant (l’âge « naturel » du sevrage chez les humains se situerait entre 2,5 et 6 ans). J’essayais déjà depuis quelques temps de réduire progressivement les tétées (j’allaitais à la demande), celles de réconfort, celles de nuit ; puis j’ai limité à 3 tétées par jour (sauf en cas de gros gros chagrin). Tout ça sur plusieurs mois.

Et puis il y a eu la terrible semaine du pied-main-bouche, où Lynne ne pouvait même plus têter, tellement ça lui faisait mal. Elle m’a beaucoup pincée et mordue par frustration. Je me suis dit que c’était sans doute le moment de complètement arrêter. Un peu brutal, mais de toute façon, la frustration était déjà là.

Nous y voilà. Il nous faut à présent, expliquer, beaucoup rassurer, trouver un nouvel équilibre, de nouvelles habitudes, de nouveaux rituels…allaitement 1

« Pour que sa croissance, son développement et sa santé soient optimaux, le nourrisson doit être exclusivement nourri au sein pendant les 6 premiers mois de vie: c’est là une recommandation de santé publique de portée mondiale. Par la suite, en fonction de l’évolution de ses besoins nutritionnels, le nourrisson doit recevoir des aliments complémentaires sûrs et adéquats sur le plan nutritionnel tout en continuant d’être allaité jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus. » 

Stratégie mondiale pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant – Organisation Mondiale de la Santé.

Pour aller plus loin : La leche League – Organisation mondiale de la Santé – Unicef

Potager communautaire

Notre condominium (« résidence ») qui compte 9 petites maisons, vient de s’embellir d’un petit potager. Suzan et Francisco, nos voisins, aidés de Lynne se sont chargés de la réalisation. Pour poursuivre nos projets botaniques (lire ici et ici) j’avais acheté des graines de tomate à planter dans notre jardin. Mais ce joli projet de mini potager commun est bien plus enrichissant ! Les photos parlent d’elles-même…

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Construction des structures carrées. La perceuse et les vis ! Ah ! quelle découverte pour Lynne ! Ca tombe en plein dans ses explorations de mouvements de vissage et d’emboitement du moment !

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Remplissage des carrés avec la terre, rencontre avec les vers de terre, plantation (pas vraiment son intérêt pour l’instant), arrosage…

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Et voilà ! tomates et herbes aromatiques. Je pense que notre activité de plantation de graines n’aurait pas vraiment fonctionné. C’est pour ça que je retardais, je ne savais pas trop comment la mettre en place. Lynne est encore petite, et tout ça aurait été trop abstrait. Mais faire ce potager de A à Z, avec d’autres personnes que moi, qui plus est, a été une réussite totale. Nous avons ajouté nos graines aux plants et nous irons observer et arroser régulièrement…

Un bon entrainement pour jardiner avec papy et mamie le mois prochain en France…

Horrible semaine

Voilà, c’est passé, c’est derrière nous, maintenant.

Dimanche, Lynne déclare une fièvre dans la matinée. Alors qu’elle se repose sur moi, en fin d’après midi, ses yeux se révulsent et elle commence à convulser. Pas de mot pour décrire l’horreur. On la couche sur le côté, elle est bleue, secouée de spasmes, inconsciente et respire à peine. 911, grosses sirènes, les secours arrivent. Tout petit bébé sur le grand branquard. Masque à oxygène, les fils et les capteurs sur le corps. Urgences du Mercy Hospital. Lynne se réveille un peu paniquée et angoissée quand on la sort de l’ambulance. Je lui parle doucement. Je lui dis que sur la porte de la chambre, un petit poisson dessiné, elle ouvre et ferme la bouche pour faire le poisson… c’est bête, mais à ce moment, je me sens un peu soulagée, son cerveau fonctionne…

Recherche de bactéries négatives. Un virus a provoqué la fièvre. La fièvre qui est montée d’un coup a provoqué les convulsions, febrile seizure. Le corps ne peut plus gérer, ça disjoncte. Ca arrive. Généralement qu’une fois. Tout est normal maintenant, on peut rentrer à la maison. Angoisse de la nuit qui vient…

Mardi, rendez-vous chez le pédiatre. Les symptômes se sont précisés : Lynne a attrapé le pied-main-bouche, un virus qui entraîne fièvre et douleurs (visiblement) horribles dans la bouche. Une vraie cochonnerie ce virus. Apparemment assez connu des collectivités enfantines. Il n’y a pas grand chose à faire, sinon contrôler la fièvre et attendre que ça passe. Le reste de la semaine passe trop lentement. Les nuits sont sans repos. 5 jours, c’est long. Très long. Elle ne veut ni manger, ni boire et son gros bidou, fond à grande vitesse. Ca va vite quand on est un petit bébé de 16 mois… sa langue se couvre d’un dépôt crémeux blanchâtre, signe de mauvaise hydratation. Forcément….même l’eau lui fait mal. On déploit moult stratagèmes pour lui faire avaler quelques gouttes. Heureusement, les médicaments (alternance d’ibuprophène et de paracétamol) passent plutôt bien. C’est terrible d’être impuissant à soulager son enfant.

Mais voilà, c’est passé, c’est derrière nous, maintenant. Lynne va bien.

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Bonjour, monsieur le lion ! Salut, madame Girafe !

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Nous avons la chance d’avoir à Saint-Louis de nombreux lieux où les enfants ont la possibilité de découvrir et expérimenter le monde qui nous entoure, faune, flore, géologie, physique, art, histoire… Le weekend dernier, nous sommes allés rencontrer les animaux du zoo. J’ai toujours un sentiment mitigé à propos des zoos. Je suis toujours très attristée de voir les animaux sauvages en captivité, pourtant, comme tout le monde, je suis aussi fascinée de pouvoir les voir de près…

Lynne, en tout cas, était ravie et bien décidée à saluer toute la ménagerie !

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Je ne sais pas trop pourquoi, mais depuis le début, nous nous sommes bien plus intéréssés aux animaux sauvages qu’aux animaux de la ferme. Lynne préfère donc le lion et le panda au mouton ou au canard. Et cette visite du zoo a ouvert une nouvelle dimension dans le processus de découverte des animaux…

Etape 1 : Imagiers et photographies sont depuis longtemps sur nos étagères et regardés très régulièrement. Les noms sont donnés en français, avec moi, en anglais ou chinois, avec son papa. Les petits imagiers Gallimard  et internet donnent la dimension sonore. Ben oui, faire le son de la chèvre ou du cochon, passe encore, mais vous savez, vous barrir ou faire le cri du panda ?

Etape 2 : Passage à la 3D. Récemment, j’ai commandé quelques figurines d’animaux. A la maison, Lynne a commencé à faire des associations images / figurines. Après avoir pesé le pour et le contre et fait le tour de plusieurs marques, j’ai décidé d’investir chez Schleich. Hors de prix, mais la différence de qualité est incontestable. J’ai pour l’instant fait une sélection des animaux préférés de Lynne et je complèterai de temps à autre.

(Petite précision… Lynne n’est pas du tout réceptive aux activités « formalisées » (je prends mon matériel, j’explique l’activité, je la laisse travailler, je range le matériel ; ça ne marche pas). J’ai bien tenté d’étaler 3 ou 4 cartes et de montrer à Lynne comment associer figurine et image. Ca ne fonctionne jamais quand je lui propose. Elle se détourne. En revanche, spontanément, elle va chercher une carte et la figurine correspondante et elle est contente de me les montrer. Mais ça vient d’elle. Elle a besoin de liberté de mouvement, de lieu, de temps… on dirait qu’elle a besoin de maîtriser ses choix, de contrôler son monde. Un bon petit caractère bien trempé se dessine… Je referme la parenthèse)

Etape 3 : La confrontation au réel… Nous voilà devant les animaux, armés d’un imagier et de nos figurines. Souvent, c’est Lynne qui recherchait dans le livre, et moi, je lui donnais la figurine correspondante quand on l’avait. Je vous garantis que ça a drôlement mouliné dans sa petite tête. Les petites cellules grises à plein régime. Il y avait toujours une phase d’observation puis un déclic, véritablement lisible lorsque la connexion s’établissait !

Un beau moment d’apprentissage. A refaire encore et encore…

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