Blanc, jaune, noir, à pois ou à rayures…..

Est arrivé le moment où je me suis dit que je pourrais offrir une poupée à Lynne. Oui, mais voilà, quelle poupée ?

Je n’ai pas vraiment envie qu’elle en ait plein. Une seule, pour l’instant, c’est amplement suffisant, alors, autant bien la choisir…

Quels critères ? Réaliste, qui peut aller dans l’eau, suffisamment petite pour être bien tenue.

OK…. Mais quel faciès ? Quelle ethnie ? Lynne est un mélange  asiatique et caucasien. Alors que choisir ?

J’ai écarté la poupée afro ou latino. Ce n’est pas la peine de compliquer les choses pour l’instant. J’ai posé la question autour de moi et on m’a répondu que Lynne avait plus de traits asiatiques que caucasiens. J’ai donc opté pour la poupée asiatique.

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Alors voilà, commandée sur Amazon, et fraîchement arrivée, la poupée de Lynne.

La marque Berenger fait toute une panoplie de poupées ethniques. Les visages sont très intéressants ; les corps sont moyens (un peu trop grassouillets). Pas de vêtements, juste une couche… j’imagine que c’est là qu’intervient la machine à coudre que j’ai eue à Noël…

Je serais curieuse de savoir comment les couples métissés ont choisi les poupées de leurs enfants…

Des p’tits trous, des p’tits trous…

Pour exercer la motricité fine, des éléments à insérer.

J’ai trouvé des petites gommes colorées, en forme de crayons à 1 $, ça m’a donné une idée… J’ai pris une boite en carton que j’ai légèrement perforée. J’ai agrandi les trous avec les éléments pour qu’ils soient juste à la bonne taille, avec un peu de résistance. Et voilà…

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Jour de pluie

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Une balade pour entendre les gouttes sur le parapluie, sentir l’odeur de la terre mouillée, regarder les lumières se refléter sur le sol détrempé … Qui dit que la pluie c’est moche ?

Ici, un chouette article pour vous convaincre de chausser vos bottes en cahoutchouc : http://www.naturalchildmagazine.com/0806/windandrain.htm

Artiste en herbe

La Magic House, dont je vous ai déjà parlé, met à disposition un studio d’art pour les enfants. Un tas de matériel est en libre accès : chevalets, peinture, craies, feutres, papiers, ….

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Lynne s’est d’abord essayée à la craie avant de passer à la peinture.  Ca lui plait beaucoup.  Ce n’est pas forcément facile de la canaliser uniquement sur sa feuille de papier, et éviter qu’elle aille se promener partout avec les pinceaux (notamment vers les chevalets des petits camarades…). Des fois, on s’en sort pas trop mal des fois, c’est plus dur…On limite les dégâts à la maison, mais généralement pas sur les vêtements…: / !

PicMonkey Collage

PicMonkey Collage

De retour à la maison, les peintures sont présentées dans le salon, au dessus de la petite table de Lynne où j’ai installé un fil de raphia et des pinces à linge. Un cadre serait plus élégant, mais ce système est plus simple pour installer rapidement les nouvelles réalisations.

Du poids et des mesures, ou le patriotisme à l’américaine

Du clavier d’ordinateur à la bouteille de lait, en passant par la température et la balance les américains s’accrochent  fermement à leurs systèmes de mesure. Ma bouteille de lait fait 1 galon, soit 3.788 litres, mon verre doseur s’est transformé en cups (tasses), tablespoons (cuillères à soupes) et teaspoons (cuillères à café) ma balance indique bip !!!!  livres et me donne l’impression d’être de la charcuterie, mon thermomètre m’annonce des mesures flippantes (86° Fahrenheit équivaut à 30° Celcius.. je vous l’accorde, en ce moment, on ne parle pas trop de 30°) et je dois me représenter ce qu’est un pied ou un mile quand on m’indique des distances… Punaise !

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C’est la misère pour convertir les recettes ! on parle en 6 ¼ de cup ou en 1/8 de tablespoon…Sachant que le volume n’a bien sur rien à voir avec le poids et que chaque ingrédient (farine, beurre…) a un rapport poids/volume différent !

A ce propos, pour ceux que ça intéresse, voici un article génial d’un blog qui explique toutes les correspondances entre les produits utilisés dans les recettes américaines et les adaptations avec les produits français. FLo, Marie, Lili… je vous conseille vivement d’y faire un tour (Chocolate et zucchini)

Horreur aussi pour les mesures de distance car on ne passe pas du pouce (inch) au pied (foot), au mile ou au yard selon un système décimal… nan, ce serait trop simple…. un pouce fait 2.54 cm, sachant qu’il faut 12 pouces pour faire un pied qui lui-même correspond à 0.3048 mètre,  et qu’il faut 3 pieds pour un yard soit 1.0936 mètres, mais aussi qu’il faut 5.280 pieds pour faire 1.609 kilomètre, soit 1 mile…ben je suis contente de ne pas avoir fait ma scolarité ici, parce que j’ai jamais été bien brillante en math, mais alors, là….

Pour info, le clavier d’ordinateur QWERTY a été créée en 1886 pour  ralentir le travail des dactylos qui, en tapant trop rapidement, ne laissaient pas le temps aux barres des machines à écrire de retomber avant que celles des lettres suivantes ne se soulèvent. En résultait un croisement des barres et une machine bloquée….en éloignant les touches les plus utilisées les unes des autres, le temps de frappe était augmenté, et le croisement des barres ne se produisait plus.

Plus tard vint des variantes à ce clavier QWERTY, comme le clavier AZERTY, à la fin du XIXe siècle, pour le français. Ces dispositions de claviers sont aujourd’hui tellement rentrées dans les mœurs qu’on voit mal comment les constructeur pourraient passer du tout QWERTY ou au tout AZERTY.

Voilà un texte hilarant et savoureux sur le sujet…

(Seth Stevenson, Slate.fr, septembre 2014, que j’ai un peu coupé)

« …Il y eut un moment, au milieu des années 1970, durant lequel les Etats-Unis furent sur le point d’adopter le système métrique. Le Président Ford avait même signé un décret allant dans ce sens. Les professeurs des écoles élémentaires bûchaient leurs décigrammes et leurs hectares. C’était le grand sujet du moment.

«On vit l’apparition de badges TAKE ME TO YOUR LITER sur les cols de vestes, écrit Marciano, et la propagande se fit même sexy: il se vendait à l’époque un poste représentant une jolie blonde en bikini sur la plage accompagnée du slogan Think Metric (“Pensez métrique”) au-dessus des mensurations: 92-61-92.»

Mais tout ne se passa pas comme prévu. En 1982, Ronald Reagan mit fin au financement du U.S. Metric Board, principal organisme en charge du passage au système métrique. Le rêve était fini. Longue vie au yard.

Les mesures impériales sont beaucoup plus sensées aux yeux des Américains.

Nous n’avons pas de problème à visualiser la longueur d’un pied, parce que nous avons… des pieds (le mien fait 11 pouces de long, soit juste un de moins que la longueur officielle). Un yard est la distance qui sépare votre sternum du bout de votre main, bras tendu (ici encore, à 36,5 pouces, je ne suis qu’à un demi-pouce de la longueur officielle). Ce n’est pas pour rien que nous utilisons ces mesures depuis des centaines d’années: nous les connaissons intuitivement.

Qu’est-ce qu’un mètre? A l’origine, c’était l’équivalent du dix-millionième d’un méridien allant de l’équateur au pôle Nord. Allez vous représenter ça… Enfin, non, n’essayez même pas, puisqu’en 1960, le mètre a changé de définition pour prendre comme base de calcul la radiation orangée émise par l’isotope 86 du krypton. Encore plus fastoche. Mais, attendez! Il a encore changé en 1983 et on le définit désormais comme la distance parcourue par la lumière dans le vide dans un intervalle de 1/299.792.458 secondes. De quoi vous donner envie de tendre le bras par rapport à votre sternum et de dire que ça va.

Alors, d’accord, le mètre est un peu abstrait. Mais ce qu’il y a de bien avec le système métrique, c’est le concept de décimalisation. Tout est divisible par dix. Il suffit de changer la virgule de place pour passer des millimètres aux centimètres, etc. jusqu’aux kilomètres.

Notre système est beaucoup moins efficace. Sachant qu’un pied fait douze pouces et qu’un mile fait, bizarrement, 5.280 pieds… disons que les calculs mentaux sont compliqués.

Pourtant, la décimalisation existe aux Etats-Unis depuis des siècles (il faut 100 cents pour faire un dollar). Et, de nos jours, la plupart des Américains savent calculer les décimales. Et puis, de toute façon, nous avons des calculatrices. Alors, pourquoi faire tout ce foin autour du système métrique?

La vérité est que l’objection américaine au système métrique a toujours été, en son cœur, politique.

La conversion au système métrique, un acte antipatriotique

Nos bonnes vieilles mesures sont très anciennes et «organiques». Le système métrique est une invention moderne, imposée par une bureaucratie tentaculaire. Le système métrique est issu (Sacre bleu!) de l’idéalisme révolutionnaire de la France du XVIIIe siècle. Les esprits éclairés des Lumières avaient décidé qu’il devait remplacer les systèmes horriblement irrationnels et foutraques d’antan. Et tant pis pour les pauvres paysans qui ne parviendraient pas à s’y faire.

Les élites étaient convaincues que l’unification des normes en matière de mesures faciliterait le commerce et les rapprochements entre pays. Et ils n’avaient pas tort.

Mais cette arrogance ne trouva pas écho de l’autre côté de l’Atlantique. Particulièrement à la fin des années 1970, époque à laquelle l’Amérique connaissait quelques problèmes économiques et la fierté nationale avait subi plusieurs coups sévères. Le gros effort, mené sous l’administration Ford, pour adopter le système métrique rencontra une résistance reposant en partie sur un certain pragmatisme (le coût du changement pour le contribuable, le manque général d’enthousiasme de la population) et en partie sur un nationalisme défiant.

Le directeur du National Cowboy Hall of Fame, une célébrité aux Etats-Unis, alla jusqu’à déclarer que le système métrique était «définitivement communiste». Stewart Brand parla des «méprisables tentatives du gouvernement pour imposer à un peuple tout entier un système plus “commode”». Tom Wolfe accusa les élites de se prosterner devant l’Europe en déclarant «pour tout ce qui touche aux choses intellectuelles, nous sommes restés des petits colons très obéissants». Au final, les anti-métriques l’emportèrent.

Au fil des années, de nombreux autres systèmes de mesures utopiques virent le jour, mais aucun n’eut le retentissement du système métrique.

Le premier tiers du XXe siècle, par exemple, vit l’apparition de plusieurs tentatives assez sérieuses de rationalisation de notre système de dates et d’heures. Si l’on y réfléchit, le calendrier grégorien est tout de même assez mal fichu: Pourquoi certains mois sont-ils plus longs que d’autres? Pourquoi votre anniversaire tombe-t-il un mardi une année et un vendredi une autre? Il existe des systèmes de calendriers qui sont largement supérieurs au nôtre (mais ils nécessitent souvent l’ajout d’un treizième mois et un étrange «jour blanc» annuel, qui n’intègre pas du tout le calendrier, comme s’il n’existait pas, comme si nous pouvions tous prendre un jour de congé et faire comme si rien ne s’était passé.) Il faut dire que la division du temps telle que nous l’utilisons aujourd’hui semble aussi arbitraire que stupide: pourquoi n’y a-t-il pas 100 secondes dans une minute, 100 minutes dans une heure et 10 heures dans une journée, histoire de profiter pleinement des bénéfices de la décimalisation? Nous pourrions ainsi tous arrêter de diviser par soixante, ce qui est assez peu pratique.

Mais, dans l’ensemble, nous avons accepté nos vieilles mesures et ne voulons plus en changer. Même le désastre de la sonde spatiale Mars Climate Orbiter, en 1999, n’a rien changé (l’appareil de la Nasa, heureusement non habité, s’était désintégré à la suite d’une erreur due au fait que son logiciel utilisait le système métrique, tandis que l’équipe au sol se servait des mesures anglo-saxonnes). Peut-être les Américains se méfient-ils désormais des grandes idées dans leur ensemble.

Et pourtant… Nous achetons notre soda en litres, notre vin en millilitres, notre aspirine en grammes et nos balles en millimètres. Dans les domaines des sciences et techniques, c’est le système international qui prédomine aujourd’hui partout. Même le haschich se vend au gramme.

On aurait donc tort de s’inquiéter pour l’avenir du système métrique aux Etats-Unis. Il a gagné plusieurs batailles pendant que Tom Wolfe regardait ailleurs. Et il est très probable qu’il en remporte d’autres. Vous lui donnez un pouce, il vous prend un kilomètre. »

Je suis Charlie

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The_New_York_Times

« There were also protest in some American cities. In San Francisco, hundreds of people held pens, tiny French flags and signs that read « I am Charlie » up in the air outside the French Consulate in the financial district. A handful of the participants lit candles that spell out « Je Suis Charlie, » while others placed pens and pencils and bouquets of white carnations and red roses by the consulate’s door.

Julia Olson, of Nimes, France, said she wanted to be in the company of other people after hearing the news.

« There is nothing we can do but be together, » the 26-year-old said.

Several hundred people gathered in Manhattan’s Union Square amid chants of « We are not afraid » and holding signs in English and French saying « We are Charlie. »

In Seattle, about 100 people assembled near the French Consulate office with many holding signs in support of the victims.

The Newseum in Washington displayed « #JeSuisCharlie » on its atrium screen as a show of support for free expression.

In Los Angeles, a small group gathered outside a French restaurant with people holding up signs and cell phones that read « Je Sui Charlie » and « I am Charlie. »

http://www.nytimes.com/aponline/2015/01/07/us/ap-eu-paris-attack-i-am-charlie.html?_r=0

Le jour de la galette

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Fidèle à ma résolution de fêter toutes les fêtes des calendriers français, chinois et américain, j’ai invité mes copines mamans à venir tirer les rois.

Aux Etats-Unis, l’Epiphanie n’est pas une fête fédérale, mais, elle est célébrée quand même dans quelques coins, comme en Louisiane. Ce n’est pas du tout le cas ici.

Je me suis donc lancée dans la préparation des galettes. J’ai tapé « recette facile » sur Marmitton. Pas de jaloux, j’ai tenté une galette « parisienne » à la frangipane (ici) et une brioche (). La brioche est réputée plus difficile, alors autant assurer mes arrières…

Quelques adaptations locales :

Pas de fruits confits ni de gros grains de  sucre pour la brioche… alors, j’ai juste fait un saupoudrage de sucre blanc de cane. Je m’y suis pris bien trop tard pour faire des fruits confits.

Pas de pâte feuilletée, alors, comme d’habitude, je me suis servi de la puff pastry (pâte gonflée). Je la trouve sous forme de carrés congelés. C’est pour ça que mes tartes et gâteaux sont souvent carrés au lieu d’être ronds !

Pour la couronne, une imprimante et internet … ha, qu’est-ce  je ferais sans internet !?

Pas de fève ou sujets ! Alors j’ai mis une noix de pécan dans chaque galette à la place ! Très sérieusement, si quelqu’un peut me mettre ou deux fèves et  sujets de côté pour l’année prochaine, je vous en serais très reconnaissante. Pas les couronnes bien collantes, hein, juste les sujets.

Toujours délicat,  les conversions en cups et table spoons…

Résultat des courses :

Je ne suis pas mécontente de moi ! Les deux gâteaux ont bien plu. Je n’ai pas eu d’étranglement à cause des fèves ou sujets. La galette parisienne est assez facile à faire et sans de problème à réussir. La brioche est plus subtile… je m’en suis pas trop mal tirée. Au début, disons… mais j’ai oublié de badigeonner le dessus de jaune d’œuf et de saupoudrer de sucre. Donc je l’ai fait en cours de cuisson. Du coup, ma brioche est restée un peu trop longtemps dans le four. Elle n’a pas brûlé, mais elle s’est un peu durcie, car elle a dû s’assécher.

A refaire l’année prochaine, donc !

Bonne galette à tous !